L’opposition a quitté la séance du conseil et s’en explique

Politique

Pour marquer leur réprobation, les quatre conseillers d’opposition ont quitté le conseil municipal du 26 septembre./ Photo DDM.

Les quatre élus de l’opposition municipale ont quitté le conseil en début de séance après avoir lu un communiqué. Des reproches sont faits à l’actuelle municipalité que l’opposition a résumé ainsi : «Lors du dernier conseil municipal le 8 août, un projet de réaménagement des tribunes, 300 000 €, a été voté par la majorité. Le maire a refusé de présenter ce projet, malgré notre demande. Précédemment la majorité nous a infligé un projet d’environ 700 000 € pour l’accessibilité des bâtiments et des trottoirs. Ce projet n’a pas non plus été présenté au conseil. Les subventions aux associations sont votées par le conseil municipal, qui se comporte comme une chambre d’enregistrement. Les baisses de financement, parfois les suppressions sont décidées a priori, sans discussion publique possible. Le maire décide même lui seul, au dernier conseil municipal, d’en baisser quelques-unes, dont l’une de 50 % et même d’en supprimer. L’opposition s’élève contre les baisses de subventions et à plus forte raison contre leur suppression. La seule raison invoquée est liée aux économies. On n’hésite pourtant pas à faire des milliers d’euros de travaux sans l’aval du conseil et on paie même des conseillers à ne rien faire (déclaration du maire au conseil municipal du 5 janvier 2017). La commission des finances ne se réunit jamais même pour préparer les budgets. La question des subventions aux associations devrait être débattue dans cette commission. Enfin nous constatons qu’à plusieurs reprises les lois sur la laïcité et la République ont été bafouées : procession, Sainte Barbe en tête, en 2015 au monument aux morts, chansons religieuses dans le marché de Noël avec une crèche dans un jardin public, statue de la vierge portée par quatre personnes vêtues d’un maillot d’un club sportif local, procession au monument aux morts lors de la fête locale 2017 avec le buste de Saint Adrien et toute la pompe religieuse. Le maire est le représentant de l’Etat sur le territoire de la commune et doit veiller au respect des principes de la laïcité. L’espace public est par essence laïc, à plus forte raison le monument aux morts. Il est temps que le maire et le curé abandonnent ces relations ambigües».


Le maire : «l’opposition savait»

«Par rapport aux travaux de l’accessibilité, l’opposition municipale était au courant, assure François Caraoué, le maire de L’Isle-en-Dodon ces décisions ont été discutées bien auparavant lors de précédents conseils qui ont lieu en 2016 et les démarches ont été faites. Concernant les tribunes, nous nous sommes rendus compte que le budget préalablement alloué n’était pas suffisant et il a fallu faire une rallonge. Et à faire ses travaux, en plus, il a fallu faire mettre aux normes les vestiaires pour l’accessibilité. Au sujet des associations, nous sommes obligés de faire des économies partout. Quant à la laïcité, chacun est libre de penser ce qu’il veut et les habitants ont été heureux de vivre ces moments-là, sans mauvaise arrière-pensée».