Crise de confiance à la mairie : le 1er adjoint s’explique

Politique

Manuel Navarro démissionne de son poste de 1 er adjoint et reste conseiller municipal ; à ce jour, il est toujours en attente de la réponse du préfet./Photo DDM, Y.CS.
Manuel Navarro démissionne de son poste de 1 er adjoint et reste conseiller municipal ; à ce jour, il est toujours en attente de la réponse du préfet./Photo DDM, Y.CS.

Les alliances d’hier ont volé en éclats. Manuel Navarro a envoyé sa lettre de démission de 1er adjoint à la mairie de L’Isle-en-Dodon le 31 juillet au préfet, mais en gardant son statut de conseiller municipal. À plusieurs reprises, il s’est entretenu avec le maire pour lui signaler des anomalies et leur profond désaccord.

Manuel Navarro a également informé par courrier les autres adjoints et conseillers municipaux de ses décisions et de ses raisons. Il s’en explique dans nos colonnes : «Un courrier a été envoyé au préfet pour lui signifier ma démission du poste de 1er adjoint. J’exercerai mon rôle de conseiller municipal dans le seul respect du vote des L’Islois. J’exprime tous mes regrets à l’ensemble des agents municipaux. Je m’y suis attaché, forcément. Je regrette d’écourter une riche expérience avec tous les services de l’Etat pour servir L’Isle-en-Dodon. J’exprime mes profonds regrets aux L’Islois. Ma décision est nécessaire, les conditions à la tête de la mairie ne sont pas réunies pour le nouvel élan promis.

De graves erreurs

L’élu ajoute par ailleurs : «La stratégie d’union des listes était une nécessité pour changer les habitudes à L’Isle-en-Dodon. Mais le contrat n’a pas été sincère dans la mesure où l’insuffisance expérimentale du maire a été occultée. J’ai pu vérifier cela en 15 mois, je ne peux fermer les yeux. De graves erreurs sont commises, sur le plan légal. La faiblesse, en management et gestion de l’avenir, est regrettable. Il y va de l’image de notre ville et du conseil municipal, qui est orphelin, sans vrai leader. J’ai proposé à François Caraoué de démissionner de son poste lors d’une réunion des conseillers. C’est de sa responsabilité. Je veux ajouter que l’avenir de L’Isle n’est pas dans la culture de la désunion des L’Islois mais dans la promotion des compétences et du respect. Avant de vouloir relever la ville au forceps, rassemblons d’abord les femmes et les hommes pour agir vers notre avenir commun. Soyons clairs et exemplaires dans nos valeurs sans faux-semblant. Chacun est libre. Je suis un homme de gauche ouvert et respectueux de l’autre. Je pense avoir, en un an et demi, démontré ma volonté de servir uniquement l’intérêt général en m’investissant totalement».