L’Isle-en-Dodon. Les habitants de nos cours d’eau

Article publié par La Dépêche du Midi le


Environnement, L’Isle-en-Dodon

La loutre d’Europe, en phase de recolonisation, s’installe de plus en plus sur la partie amont du bassin versant de la Save. Photo DR.
Le Syndicat de gestion de la Save et de ses affluents nous fait découvrir des habitants de nos cours d’eau : la salamandre tachetée et la loutre d’Europe.

La salamandre tachetée est un amphibien que l’on observe facilement sur le bassin versant de la Save. Caractérisée par sa coloration dorsale noirâtre, tachetée de jaune vif, parfois orangé, on la retrouve principalement dans les milieux boisés, sur des sols humides et à proximité d’un point d’eau lors de sa reproduction. Elle aime se cacher en journée dans des cavités de bois mort ou sous des pierres. Active la nuit de février à novembre, elle hiberne en hiver. Elle est friande d’invertébrés comme les vers de terre ou les chenilles. Les glandes, situées à l’arrière de sa tête et sur son dos, sécrètent une neurotoxine capable de faire fuir ceux qui voudraient en faire leur repas. Par ailleurs, cette toxine n’est pas dangereuse pour l’homme.

Malheureusement, la pollution des eaux et la disparition des zones humides ont fait régresser les populations de salamandres tachetées, qui sont devenues une espèce protégée en France. Il est interdit de la capturer donc prenons plaisir à l’observer à son état sauvage.

Quant à la loutre d’Europe, en phase de recolonisation, elle s’installe de plus en plus sur la partie amont du bassin versant de la Save. Elle se déplace entre la Gesse, la Seygouade, la Save et l’Aussoue. Son pelage est de couleur brunâtre avec des zones grisâtres plus claires sur la gorge, la poitrine et le ventre. Son corps fuselé et ses doigts palmés en font un animal efficace pour la nage en surface et la plongée. Elle fréquente les habitats aquatiques comme les fleuves, les rivières ou les lacs. La ripisylve joue un rôle important pour la sécurité et la tranquillité des gîtes et zones de refuges. Désignée comme un super prédateur, autrement dit une espèce au sommet de la chaîne alimentaire, la loutre est carnivore. Elle se nourrit de poissons, mais aussi d’amphibiens, de mollusques et même de crustacés. C’est une espèce protégée au niveau européen et il existe en France, un Plan National d’Actions permettant de préserver la loutre et ses habitats.

À l’échelle du Syndicat, la gestion des endiguements, la régénération naturelle de la végétation, l’entretien de la ripisylve et l’amélioration de la qualité de l’eau favorisent la recolonisation de la loutre.

Correspondant