L’Isle-en-Dodon. Le programme 2025 du Syndicat de Gestion de la Save
Article publié par La Dépêche du Midi le
Environnement, L’Isle-en-Dodon
L’assemblée délibérante du Syndicat de Gestion de la Save et de ses affluents s‘est réunie à l’Office de Tourisme de Samatan. Le vote du budget prévisionnel, la création d’un emploi non permanent d’animateur de bassin versant, ainsi que le programme d’actions 2025 étaient notamment inscrits à l’ordre du jour de cette séance.
Le plan d’actions du Syndicat s’articule autour de la GEMAPI : la gestion des milieux aquatiques (GEMA) et la prévention des inondations (PI). En matière de prévention des inondations, l’implantation des systèmes d’anticipation des crues sur l’amont du bassin sera terminée avant l’été. Les élus des communes soumises au risque inondation pourront ainsi suivre les hauteurs d‘eau, en temps réel sur tout le secteur en amont de L’Isle-en-Dodon qui ne dispose pas de station « vigicrue ».
Pour ce qui est de la gestion des milieux aquatiques, outre les opérations récurrentes telles que, l’entretien de zones sensibles, la gestion des embâcles, le traitement des invasives, il est notamment prévu l’aménagement de deux sites de renaturation, le traitement de deux atterrissements et l’effacement du plan d’eau de Monferran-Savès.
Il a été précisé que les aménagements initialement programmés sur le secteur aval devront être revus du fait de la présence potentielle de la grande mulette.
La grande mulette est une espèce de moule d’eau douce en danger critique d’extinction au niveau mondial. Elle subsiste en France, au niveau de quelques rares sites dont la Save entre Montaigut-sur-Save et Grenade. Plusieurs individus ont été repérés sur la Save sur ce secteur. La grande mulette fait l’objet d’un Plan National d’Actions (PNA). Une prospection sera réalisée sur la Save à l’automne.
Jean-Luc Dupoux, président du Syndicat de Gestion de la Save et de ses affluents, a souhaité aborder le problème des coupes drastiques de végétation en bord de cours d’eau (ripisylve). Ce phénomène connaît une ampleur de plus en plus importante avec le développement de la filière « bois énergie ».
Ainsi, des linéaires entiers de berge se retrouvent dépourvus de ripisylve. Le Syndicat communique auprès des propriétaires riverains en rappelant les nombreuses fonctions que remplit la végétation en bord de cours d’eau (maintien des berges, diminution de la température de l’eau, abri pour la faune…). Il les invite à prendre contact avec le Syndicat afin de bénéficier de conseils techniques, avant d’engager des travaux de ce type.
Tél. : 05 61 94 09 54 ou 06 88 76 87 43.