Olivier Charlas : «Donner du bonheur aux gens»

Rugby XV – Amateurs – Zoom. 1re série. Enfant du pays, l’un des coachs de L’Isle-en-Dodon rêve du «titre suprême»

Olivier Charlas (à gauche) en compagnie de Florent Zanandréa, le duo de coachs de L'Isle-en-Dodon. /Photo DDM.
Olivier Charlas (à gauche) en compagnie de Florent Zanandréa, le duo de coachs de L’Isle-en-Dodon. /Photo DDM.

Olivier Charlas aime sa terre. Celle du côté de Fabas, non loin de L’Isle-en-Dodon, à la frontière gerso-commingeoise. Il y est né et y a découvert le rugby comme une évidence. Une histoire de valeurs, d’odeurs, de regards. Tombé dès l’âge de 13 ans dans la marmite ovale, il a fait son initiation chez les irréductibles «Rouge et blanc» de Lombez-Samatan. Avant de revenir au pays, à 22 ans, et d’enfiler le maillot ciel et blanc, puis à 34 ans, celui, toujours bleu et blanc, de Rieumes jusqu’à la quarantaine. Là, il répond à l’appel du pied de Christophe Lafforgue, le L’Islois qui entraîne Lombez-Samatan, pour qu’Olivier prenne en charge l’équipe 2 du club gersois. Par attachement, par affection, l’ancien avant de devoir a donc toujours œuvré dans une unité géographique, dans cet ancrage territorial.

C’est certainement pourquoi l’USL, durant la dernière intersaison, a fait du pied à cet autodidacte autochtone. Facile de draguer un enfant du pays. Quoique… Parce que c’est un affectif, Olivier a dit oui mais… parce que c’est un affectif, il aurait aussi pu dire non. «Franchement, j’ai beaucoup hésité. Des garçons comme Paul Sénac, Vincent Despis ou Michel Soulé sont des amis. Quand tout va bien, les gens restent amis. Quand ça ne va pas… Je ne voulais pas perdre ces amis-là».

Mais le projet proposé par l’équipe dirigeante l’intéressait. Olivier a constitué son staff avec Florent Zanandréa et construit un effectif en renforçant «par des garçons aux qualités rugbystiques certaines» un groupe «à l’écoute, qui a bénéficié du travail accompli avant nous par Laurent Manavit et les siens».

Au final, pour sa première saison aux manettes, Olivier est champion des Pyrénées et s’offre la possibilité d’obtenir, dimanche à Pézenas contre Vif Monestrier ce qu’il appelle «le titre suprême». Et surtout, il a «cette fierté de donner du bonheur aux gens. Quand je vois des larmes dans les yeux de ces dirigeants, quand je vois plus de 500 supporters nous suivre, je suis ému». Reste à transformer cette émotion en énergie positive. Pour vivre le bonheur absolu. Avec les siens.