Quentin Put

L’essentiel : Vous avez jusqu’au 26 novembre pour voter sur le site de « La Dépêche du Midi » (www.ladepeche.fr) afin d’élire vos joueurs et joueuses préférés du rugby amateur en Haute-Garonne. Lesquels seront récompensés lors d’une grande soirée, le 7 décembre, à Ernest-Wallon.

> Sébastien Antoine (RC La Salvetat-Plaisance), 23 ans, 2e ligne

 

Sébastien Antoine./
Sébastien Antoine./ DDM – VALENTINE CHAPUIS

C’est l’exemple parfait de la formation de l’entente formée par La Salvetat et Plaisance. Sébastien Antoine a 23 ans dont dix de rugby. Et il n’a connu qu’un seul club. « J’ai commencé en cadets et j’ai toujours joué là-bas. J’ai commencé à l’aile, comme tous les débutants, puis j’ai fait deux ans au centre avant de passer devant. »
Il est depuis cinq ans maintenant deuxième ligne (1,90m, 104kg) de l’effectif seniors du club de l’ouest toulousain. Et il se réjouit du « bon démarrage » de son équipe : « Même si nos deux défaites auraient pu être évitées, notre derby à Tournefeuille (victoire 24-25) était encourageant et c’est un bon début de saison. » Et il croit savoir pourquoi ça marche aussi bien : « La quasi-totalité des mecs jouant au club en ce moment est formée au RCSP. C’est génial de jouer ensemble depuis autant d’années. On se connaît depuis l’adolescence ! » Et cela participe aussi à un certain état d’esprit dans la façon d’aborder ce jeu : « L’aspect premier du rugby, c’est de jouer pour s’amuser d’après moi. Passer un bon moment avec les mecs. Parce que pour la plupart, c’est plus que des coéquipiers. »

 


> Jérémy Coudrais (AS Tournefeuille) 34 ans, 3e ligne

 

Jérémy Coudrais.
Jérémy Coudrais.

Son parcours professionnel est un peu à l’image du joueur de rugby qu’il est. « Je travaille chez Enedis sur la troisième ligne du métro. Je gère les entreprises privées concernées », révèle-t-il, avant de sourire : « Il y aura un peu de retard mais comme dans tous les grands travaux. » Sur le terrain aussi, Jérémy Coudrais (1,89m, 102 kg) est du genre responsable. Cela est dû à une longue histoire d’amour commencée à l’âge de 16 ans à Tournefeuille. « J’ai été plongé très vite dans le grand bain de la Fédérale 1. » Mais surtout, à un caractère qui veut ça. « Disons que j’essaie de beaucoup m’investir sur le terrain et en dehors. Et j’ai peut-être une aura par rapport aux autres joueurs. Quand il faut un peu d’agressivité, je montre aux autres le chemin. » Et encadrer la belle jeunesse de Tournefeuille, club formateur s’il en est, est un paramètre important dans ce club. « Je m’y retrouve là-dedans. Les vendredis après les entraînements, s’il faut faire à manger pour les mecs, j’y contribue. J’essaie toujours de donner un coup de main par-ci par-là. »

 


> Théo Zanchi (Entente Vallée du Girou) 25 ans, pilier gauche

 

Théo Zanchi/DDM, Fabrice Aygalenq
Théo Zanchi/DDM, Fabrice Aygalenq

« Ça m’a pris de court. J’ai cru à une plaisanterie que je recevais par SMS. Je n’avais pas le numéro du président. » La nomination du joueur du Girou sur la liste de nos nommés des Trophées du rugby amateur a créé des surprises et des surpris ! Parmi eux, le discret Théo Zanchi, pilier de la Vallée du Girou (1,73m, 90 kg), qui rit au moment de se présenter : « Je ne sais pas ! C’est peut-être parce que je parle peu, et je fais ce qu’on me dit. Ici, on aime mettre en avant l’équipe. »
Mais un timide peut-il s’épanouir dans un vestiaire souvent peuplé de personnages hauts en couleur ? « Il y a des grandes gueules, des leaders qui parlent, mais d’autres leaders qui ne parlent pas et montrent l’exemple. Je ne sais pas si j’en fais partie. En tout cas, c’est possible d’avoir de l’influence en étant timide. » Et la perception du rugby de ce troisième ligne passé deux crans devant pour apporter son dynamisme prend tout son sens quand on le laisse s’exprimer (tant pis si c’est contre nature !) : « Etant dans l’informatique, je passe ma semaine derrière le bureau. Donc j’ai besoin d’évacuer la pression le week-end. Partir tous ensemble le dimanche se faire’’secouer’’, j’aime ce côté-là. » Timide mais avec un certain sens du défi !

 


> Florent Sébastien (Cazères-Le Fousseret), 31 ans, pilier

 

Florent Sébastien.
Florent Sébastien.

« J’ai commencé à 4 ans ici », témoigne ce pur produit de Cazères. Et même après une expérience en juniors à côté, à Lombez-Samatan, Florent Sébastien est revenu au bercail. « Notre pari était de rebâtir le club avec des joueurs formés ici », explique Christophe Séguéla, père du Columérin Ugo, et récompensé du titre de « meilleur duo d’entraîneurs » avec Thierry Raufast lors de la cérémonie 2021 des Trophées du rugby amateur. Florent Sébastien, joueur de première ligne (1,75m, 120 kg), pouvant évoluer pilier et talonneur, a été de cette aventure menant le club de la Promotion Honneur jusqu’en Fédérale 3. « C’est un super joueur, qui apporte beaucoup sur le terrain. Un genre de Cyril Baille : puissant mais très technique et adroit pour son gabarit. Il perd très rarement les ballons, est très intelligent sur le terrain. » Et son entraîneur peut compter sur lui en dehors du terrain aussi. « Il est exemplaire, très assidu et très fédérateur. » D’ailleurs, sa timidité n’empêche pas une active participation à la vie de groupe : « Il est responsable de l’amicale des joueurs. À chaque fois qu’il y a un événement, il est à l’organisation. » Précieux à tout point de vue, en somme.

 


> Matthieu Gilibert (US L’Isle-en-Dodon), 27 ans, 2e ligne

 

Matthieu Gilibert.
Matthieu Gilibert.

Dans la vie, il s’occupe d’une entreprise de machines agricoles à Riolas. Cela comprend « tracteurs, moissonneuses-batteuses et de l’administratif qui est bien moins plaisant ». D’ailleurs, le Cazérien Florent Sébastien (lire ci-dessus), agriculteur de métier, est un client.
Alors le rugby est perçu comme une échappatoire. « Le rugby permet de se changer les idées. Ça fait du bien d’aller à l’entraînement. » Notamment dans un club familial de village comme l’est L’Isle-en-Dodon. « Tout le monde s’entend et on doit conserver cet état d’esprit convivial. Tant qu’on prend du plaisir comme ça, ça fonctionnera. » Lui-même, qui « aime prendre du plaisir » en s’investissant à fond, est un fervent défenseur de cette idée-là du rugby. « Tous les vendredis, j’aime arriver un peu avant pour discuter avec les dirigeants, ensuite il y a le repas. C’est la vie du rugby amateur, la vie associative, l’humain… » Ce qui ne va pas nécessairement à l’encontre du côté compétiteur de Matthieu (1,88m, 120 kg). « L’ambiance au club est au beau fixe, et c’est plutôt positif. » Et comme les résultats commencent à suivre…