L’histoire sur le monument fait débat

Culture – Histoire – Patrimoine

Soldat vétéran, commandant Cournet./ Photo DR.

Suite à la parution de l’article «L’histoire du monument des vétérans» le 18 novembre dernier, Jean-Louis Brousse, ancien maire de L’Isle-en-Dodon, souhaite apporter quelques précisions quant à l’histoire de ce monument du vétéran de la guerre de 1870, relatée par le président du Souvenir français lors de l’inauguration le 11 novembre de la plaque commémorative rendant hommage au commandant Cournet : «En réalité, cette histoire est assez différente de celle de l’article, d’après la transmission orale et les écrits qui font foi. En premier lieu, il faut préciser que le Souvenir français avait à l’époque été écarté de la décision du choix de l’emplacement du monument ainsi que de l’organisation de la cérémonie de son inauguration (délibération du 10 juillet 1912).

Ensuite, d’après les témoignages de l’Islois, nés entre les deux guerres, qui transmettent les connaissances de leurs proches parents et surtout d’après les textes, il apparaît que la statue installée ne soit pas celle offerte par le commandant Cournet en 1903, qui représentait un soldat différent, armé (voir la photographie). De sérieux doutes sont émis quant à l’origine du donateur de la statue actuelle. En séance du 29 septembre 1912 trois conseillers, Messieurs Martin, Daran et Laffont observent : «Quel que soit le véritable donateur et le véritable propriétaire du sujet du monument…». Cette déclaration sibylline laisse plus qu’un doute sur l’origine du donateur. Le conseil municipal voulant laisser un témoignage du confit de 1870 n’était pas d’accord sur la composition de la première statue, un soldat armé, financée par le commandant Cournet. Il aurait transigé en acceptant neuf années après cette offre d’ériger un monument commémoratif, tout en évitant de froisser le donateur potentiel. Ainsi une deuxième statue a été commandée et les contemporains, issus de familles de l’époque, prétendent même que le monument actuel a été financé par la commune».