Intercommunalité : «Cette fusion ne nous réjouit pas»

Politique

Le président de la communauté de communes des Portes du Comminges./Photo DDM
Le président de la communauté de communes des Portes du Comminges./Photo DDM

L’annonce de la fusion des intercommunalités entre L’Isle-en-Dodon, Boulogne, Montréjeau, Aurignac et Saint-Gaudens est tombée mercredi. Loïc Le Roux de Bretagne, président de la CCPC, se confie.

Que pensez-vous de cette fusion ?

Elle ne nous réjouit pas et ne tient pas compte de l’aspect proximité. Nous allons avoir une intercommunalité de 44 000 habitants et 105 communes, l’aspect proximité n’a pas été pris en compte. Une surprise, non car cela transpirait depuis quelque temps et on savait pertinemment que M. le préfet, représentant de l’État, cherchait à avoir des intercommunalités d’un certain niveau. Colère, non, on nous parle de négociation et comme d’habitude, l’État ne tient pas compte des considérations locales.

Quelles vont être les conséquences pour L’Isle-en-Dodon ?

Une perte d’autonomie même si je pense que les périmètres ne pouvaient pas rester tels quel. Nous considérions que le périmètre devait s’agrandir mais de l’ordre de 2 à 3 communautés de communes, maintenant passer à 5, c’est-à-dire que nous allons perdre de l’influence. Ça va être Saint-Gaudens et Montréjeau qui vont prendre la plus grande influence. Comment voulez-vous qu’on arrive à défendre nos petites zones artisanales telles qu’à Boulogne et L’Isle, face aux grosses zones de Saint-Gaudens. Nous craignons que tous les efforts soient portés là-bas.

Et la fusion avec Aurignac et Saint-Gaudens ?

Ça n’est pas du tout la même gestion. Un peu laxiste du côté de Saint-Gaudens, je serai peut-être plus sévère vis-à-vis d’Aurignac. Je suis gestionnaire et je pense que faire la course aux subventions sans avoir un autofinancement, ça n’est pas raisonnable et c’est ce qui se passe aujourd’hui dans certaines intercommunalités. C’est ce que je défendrai dans cette future grosse intercommunalité, qu’on parle de gestion avant de parler politique ou électoralisme.

Comment voyez-vous l’avenir ?

Nous allons encore avoir une période où nous allons essayer de discuter et de faire-valoir nos arguments. Il faut rester positif, j’apporterai ma pierre à l’édifice. Je ferai en sorte que tout ce qui peut me permettre de défendre L’Isle-en-Dodon et son canton soit bien défendu dans ce nouvel ensemble, énorme.